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Les Espagnes de Victor Hugo

Conférence donnée le mardi 28 janvier 2003

par Jacqueline BALDRAN
Maître de conférences Paris IV 

Surgie du plus secret de son enfance, l'Espagne irradie toute l'œuvre de Victor Hugo. Elle est l'un des creusets de la mythologie hugolienne.

" Beau pays dont la langue est faite pour ma voix…
Bords où mes pas enfants suivaient Napoléon 
Fortes villes du Cid ! Ô Valence, ô Léon
Castille, Aragon, mes Espagnes "

(" Feuilles d'automne ")

La place que l'Espagne occupe dans son œuvre et dans sa vie est sans commune mesure avec le temps réel qu'il y a passé. Il vécut dix mois à Madrid entre 1811 et 1812 et, en 1843, il y fit un second voyage avec Juliette Drouet, voyage qui s'acheva tragiquement, puisque c'est sur la route du retour qu'il apprit brutalement la mort de sa fille Léopoldine.

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Que sont les indiens devenus ? A l'écoute de leurs paroles

Conférence donnée le 20 janvier 2004

par Jacqueline Baldran
Maître de conférences Université Paris IV

Introduction

Je remercie Sylvie Petin et le Forum d’avoir accueilli un sujet qui peut vous sembler au premier abord insolite. 
A l’origine, ce sujet était un programme, que nous avons proposé à des étudiants de littérature comparée de Paris III-Sorbonne nouvelle : " Textes et luttes des Indiens d'Amérique ". 
Ce " nous " n’est pas un pluriel de majesté, mais simplement une précision équitable à l’égard d’une amie et collègue, Florence Delay, avec laquelle je m'étais lancée dans cette aventure. 
Je dis " aventure " car nous sommes toutes deux hispanistes et, jusqu'alors, nos connaissances se limitaient aux Indiens d'Amérique Latine. Devant nous s'ouvrait un immense champ de recherches.

C’était il y a trente ans. La date n’est pas anecdotique car, sans le savoir, nous nous sommes retrouvées de plain-pied dans l’actualité. 
En effet, en 1970, le grand public était confronté à une nouvelle image de l’Indien, dérangeante, positive, véhiculée par la presse et la littérature. Dans la mesure où cette image était positive, elle mettait à mal un des mythes fondateurs de la Nation Américaine.

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Philip Roth : Un romancier dans le siècle

Conférence donnée le mardi 9 décembre 2003

par André BLEIKSATEN
Professeur émérite Université de Strasbourg 

En octobre 1999, après le Mexicain Octavio Paz et l'Indien Satyajit Ray, l'invité de la Fête du Livre organisée chaque année à Aix-en-Provence était un romancier américain : Philip Roth. Trois jours durant, il y eut des lectures, des tables rondes, des projections de films, une exposition intitulée "The Roth Explosion" et une "Master Class" animée par l'auteur. C'était la première fois que Roth venait en France pour une rencontre publique et il en était ravi. Sur le Cours Mirabeau il y avait de grandes affiches rouges avec son portrait tous les trente mètres. Comme Roth lui-même me le fit remarquer, aux Etats-Unis une manifestation d'une telle ampleur en l'honneur d'un écrivain aurait été impensable.

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Nikos Kazantzakis et l'âme grecque

le mardi 25 mars 2003

par Françoise CHATEL de BRANCION 

Docteur ès Lettres

Derniers ouvrages parus : 
" R.B. SHERIDAN, personnalité, carrière politique " 
56 Etudes anglaises - Ed. DIDIER (1974)

 

Introduction

Nikos Kazantzakis est l'un des plus grands écrivains de la deuxième moitié du 20ème siècle.
Son œuvre est immense et touche à de nombreux domaines : théâtre, poésie, philosophie, scénarios, carnets de voyage, traductions (Goethe- Dante), nouvelles pour enfants, adaptation de Jules Verne… 
Il vint tard au Roman qui lui apporte la célébrité, essentiellement avec " Alexis Zorba ", paru en 1946, onze ans avant sa mort. 
Nous nous attacherons à son œuvre de romancier en tentant de faire revivre le perpétuel conflit entre " La chair et l'esprit ", un roman de vieillesse, qui inspire toute son œuvre et est à la racine de sa personnalité. 
L'amour charnel de la vie, la joie de vivre, les splendeurs de l'univers et la révolte devant la souffrance et la mort s'incarnent dans le prodigieux personnage d'"Alexis Zorba".

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Homère

Conférence donnée le mardi 17 Novembre 2009

par Pierre CARLIER
Professeur Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense

 

Permettez moi de commencer par une anecdote qui est un dialogue entre deux étudiants d’une école de rhétorique au deuxième siècle après J.-C. C’est une anecdote qui nous est racontée par le rhéteur, un romancier dirait-on aujourd’hui, Lucien, et qui nous présente le dialogue entre deux étudiants, l’un qui doit préparer un discours sur Homère et l’autre sur Démosthène.

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Le Journal D'Anne Franck

Conférence donnée le mardi 18 Mai 2004

par Françoise CHATEL de BRANCION
Docteur ès Lettres 

Le journal d’Anne Frank débute le vendredi 12 juin 1942. Ce journal a connu un immense retentissement à travers le monde, par son originalité, sa spontanéité, sa valeur littéraire certaine, mais surtout par l’intérêt extrême de cette relation de la séquestration volontaire de deux familles israélites : la famille Frank, qui avait deux enfants, donc quatre personnes, et la famille Van Daan, un fils, trois personnes, auxquelles s’est adjoint un célibataire qui était dentiste. Ces huit personnes se sont donc cachées dans un bâtiment pendant deux ans à Amsterdam, du 9 juillet 1942 au 4 août 1944, pour échapper à la Gestapo et aux camps de concentration. Malheureusement cette initiative n’a pas réussi. Ils ont été rattrapés par la Gestapo et envoyés tous en camp de concentration. Il y a donc une vérité dans son récit, qui est particulièrement poignante, mais que, en plus, Anne Franck raconte admirablement.

L’angoisse et les souffrances de cette vie clandestine sont exprimées avec beaucoup de verve, de talent, parfois même de drôlerie. Il est exceptionnel d’avoir une vision aussi lucide et douloureuse d’une adolescente. Ce journal d’Anne Frank est devenu le symbole du génocide, et il a parcouru le monde, en traduction et en livre de poche.

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Hindouisme et Bouddhisme

Conférence faite au Forum Universitaire de Boulogne-Billancourt
 le mercredi 15 décembre 2004


Cycle " Les textes sacrés"
par Odon Vallet, 
Professeur d’Histoire des Religions à la Sorbonne

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Texte Bouddhique, temple de Ranakpur, statue du Bouddha

Au 6ème siècle avant Jésus-Christ apparaissent en Inde (comme en Grèce) des philosophes matérialistes. On peut les considérer comme une réaction athée, mais avant tout il s’agit d’une réaction anti-cléricale, anti-brahmanique.
A ces matérialistes s’ajoutent des sceptiques, qui font penser d’ailleurs au scepticisme grec de l’École de Piron, menés par un certain Sanjaya Bellatthiputta. Ils disent qu’il est impossible d’avoir une certitude sur l’au-delà. Ils ne sont pas athées, ils sont simplement agnostiques.
De ce bouillonnement intellectuel vont se détacher deux figures-clés qu’il faut étudier ensemble. L’une est celle du Jina, le Vainqueur, réputé fondateur du Jaïnisme et l’autre, celle du Bouddha, réputé fondateur du Bouddhisme.



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Le Coran

Conférence donnée le mercredi 17 novembre 2004

par Odon Vallet
Professeur d’Histoire des Religions à la Sorbonne

Dans la plupart des langues comme l’hébreux, l’arabe, le phénicien, ce mot comporte une racine qui veut dire au sens premier "crier", c’est donc de l’oral, crier, et donc nommer, mais aussi, lire à haute voix, et réciter.

C’est pourquoi on dit parfois que le Coran, c’est la récitation. C’est donc quelque chose d’oral, mais aussi d’écrit puisqu’on récite comme une fable de La Fontaine, quelque chose qui a été écrit ; il y a une dimension acoustique dans le Coran, qui est très importante surtout pour ceux et celles qui connaissent l’hébreu ou l’arabe. 

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La Bible

le mercredi 6 octobre 2004

par Odon Vallet
Professeur d’Histoire des Religions à la Sorbonne 

Première partie : Qu’est-ce que la Bible ?

Le mot " Bible "

C’est un mot piège, car on dit " la " Bible, alors qu’il faudrait dire " les " Bibles, en grec "Ta Biblia" est un pluriel. L’équivalent hébreu, " Ha-sefarim " est aussi un mot pluriel. La Bible n’est donc pas un livre mais une bibliothèque, un ensemble de livres qui ont été réunis mais dont les sujets mêmes sont très, très différents. C’est donc une erreur de parler de religion du livre. 
D’abord parce que c’est une religion " des livres " qui compose la Bible, et ensuite, bien entendu, si on classe sous le nom de " religions du livre " des musulmans, des chrétiens, des juifs, ils ne se réfèrent pas au même livre sacré.

Pour qui la Bible est-elle un texte sacré ?

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Définition d'un texte sacré

Conférence donnée le mercredi 22 septembre 2004

par Odon Vallet
Professeur d’Histoire des Religions à la Sorbonne

 

PREMIÈRE PARTIE : LE SENS DES MOTS

Dans " textes sacrés ", il y a deux mots que nous allons voir successivement : " texte " et " sacré ".
" Texte " vient du latin " textus " qui, à l’origine veut dire " le tissu ", " la trame " et, par métaphore, " l’enchaînement du récit " qui est comme une trame. " Textus " a donc donné en français les mots texte, tissu, toile, textile dans le sens matériel, mais aussi des mots comme prétexte, contexte et même l’adjectif " subtil " (ce qui est sous le texte), c’est-à-dire des sens intellectuels.
Le texte a donc un contenant et un contenu, une matière et une pensée. Il est très remarquable de voir que, dans les langues indiennes, et notamment le sanscrit, on retrouve la même correspondance entre la matière et la pensée, entre la substance et l’intellect.

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