FORUM
UNIVERSITAIRE
DE
L' OUEST-
PARISIEN

logo-DEPT-HDS-w

 

Nouveau :

facebook-icon

Shakespeare et la question de l'absolu : folie et quête d'absolu

Mardi 14 décembre 2010

Par François Laroque
Professeur à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III

Dans les deux premières conférences, nous avons vu que, dans les tragédies amoureuses de Shakespeare, l’amour et le désir constituent une forme de nouvelle religion ou de culte, ou bien qu’ils se trouvent pervertis, comme dans Othello, par ce " monstre aux yeux verts " qu’est la jalousie, ou encore qu’ils s’efforcent en vain de transcender laRealpolitik romaine pour s’affranchir de toutes les limites du monde d’ici-bas, comme dans Antoine et Cléopâtre, où l’amour et le désir s’identifient d’une certaine façon avec l’un des visages de l’absolu par le biais de la coïncidence des contraires ainsi que des noces d’Eros et de Thanatos, de l’amour et de la mort.

Lire la suite...

Shakespeare et la question de l'absolu : la passion du pouvoir

Mardi 30 novembre 2010

Par François Laroque
Professeur à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III

Je voudrais tout d’abord vous présenter le tableau de la question du politique dans l’histoire telle qu’elle est représentée sur scène dans les pièces de Shakespeare et, en particulier, à partir des trois que j’ai choisies : Richard IIIRichard II, et l’horrible, l’affreux, l’abominable Macbeth.
Shakespeare, c’est la fin du XVI° siècle et le début du XVII°, et donc en partie cette Renaissance tardive que connaît l’Angleterre après la Réforme et le début de l’ère jacobéenne, du roi Jacques 1er, lequel succède à la reine Élisabeth à partir de 1603. Dans la conférence précédente, nous avons abordé la question de la tragédie de l’amour, ou le désir, que nous avons essayé d’identifier à une quête, voire à une soif de l’absolu qui ne connaît pas de compromission, qui est prêt à aller au-delà de toutes les limites. Les amants sont poursuivis jusque dans la mort, dans le cadre de l’association des contraires, par Eros et Thanatos, le dieu de l’Amour et le dieu de la Mort, la Mort qui est, pour les Grecs, fille de la nuit et sœur du sommeil, Hypnos.

Lire la suite...

Don Quichotte ou l'absurde désir d'éternité - Du chevalier à la triste figure

Conférence donnée le mardi 11 janvier 2011

Par Jacqueline Baldran
Maître de conférences Université Paris IV

Avant dire

Il n’est pas de personnage romanesque plus célèbre que Don Quichotte. Nul besoin d’avoir lu une ligne du roman de Cervantès pour connaître sa longue silhouette maigre, juchée sur le dos de son vieux cheval tout aussi efflanqué que lui, et à ses côtés la silhouette replète et pacifique de Sancho sur son âne.

Le roman, paru en 1605, était une parodie géniale de ces romans de chevalerie qui avaient enchanté les précédentes générations avec leurs invraisemblables héros, Amadis de Gaulle ou Palmerin. La vogue de ce genre romanesque était arrivée à son apogée sous le règne de Charles-Quint. La future Sainte Thérèse, Ignace de Loyola, l'empereur lui-même les lisaient, dit-on, avec avidité. Mais dans le courant du XVIème siècle, cette mode commençait à passer. Le goût et les circonstances historiques avaient évolué ; d'autres formes d'évasion sollicitaient les lecteurs, en particulier le roman pastoral ; cependant les exploits de tous ces personnages de papier étaient encore très présents dans toutes les mémoires. Aussi les aventures de Don Quichotte furent-elles saluées par un immense éclat de rire et connurent un succès foudroyant. Deux mois après la sortie de l'ouvrage, l'éditeur dut mettre en chantier une seconde édition, et des éditions pirates se multiplièrent.

Lire la suite...

Shakespeare et la question de l'absolu : Eros et Thanatos - le désir et ses représentations

Conférence donnée le mardi 23 novembre 2010

Par François Laroque
Professeur à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III

 

Je souhaite tout d’abord adresser mes remerciements au Forum universitaire et à la ville de Boulogne-Billancourt pour cette invitation à parler de Shakespeare dans le cadre d’un thème exaltant, particulièrement beau, " La quête de l’Absolu " en liaison avec la littérature.

Quand on évoque le nom de Shakespeare, on pense peut-être davantage à la notion d’extrême, de démesure, d’hybris comme on dit au théâtre, qu’à la notion d’absolu.

Nous allons donc voir dans quelle mesure les différentes facettes de son œuvre peuvent recouvrer cette notion d’absolu, qui, elle-même, reste à la fois aussi vaste que vague.

Lire la suite...