"Traquenard express" de Alizée Zian
"Traquenard express" Alizée Zian Je venais de récupérer la valise sur le filet à bagages quand l'homme au chapeau gris anthracite est entré dans le compartiment. C'était le troisième train que je prenais et il était encore là. Mais qui était-ce ? nul ne le savait. J'allais descendre en gare de Cadillac mais il me prit par le bras, et me fit signe de me taire. * titres de films à insérer dans la nouvelle ainsi que le règlement le stipulait |
"Hallali" de Romain Pichon
"Hallali" Romain Pichon Je venais de récupérer la valise sur le filet à bagages quand l'homme au chapeau gris anthracite est entré dans le compartiment et s'est posté devant la porte. Films français : Mauvais sang, Leo Carax (1986) Le cri du hibou, Claude Chabrol (1987) La main du diable, Maurice Tourneur (1943) Le salaire de la peur, Henri-Georges Clouzot (1953) La mort qui tue, Louis Feuillade (1913) * titres de films à insérer dans la nouvelle ainsi que le réglement le stipulait |
"Adieu l'ami" de Simone Beaumont le Meitour
![]() |
"Adieu l'ami" Simone Beaumont le Meitour En hommage à Simone, Marie, René Beaumont Le Meitour, écrivain, qui, de par son talent si personnel, avait gagné le 1er prix du Concours de Nouvelles en 2000, le Forum universitaire a souhaité publier "Adieu l'ami".
Premier prix du concours de nouvelles 2000 " De la plume d'oie à la souris, la langue française s'épanouit " Festival de la Langue Française de Boulogne-Billancourt. Comme chaque soir dès son retour, le premier geste de Dominique fut d’allumer l’ordinateur, deux nouveaux messages Serait-ce…? L’ami GRAINE se cassant la tête pour lui expliquer comment faire croître des plants de tomates sur son balcon ? L’ami DEPAIN pour l’inviter à un goûter en tentant de le rouler dans la farine ? Celui là, il s’en méfie, étant-donné que cette vieille croûte le fait marcher à la baguette et l’a déjà mis dans le pétrin. L’ami MOLETTE tournant en rond avant de lui faire tout un fromage en le prenant pour un bleu ? Lequel ? L’ami TONNE qui lui signale qu’elle a mijoté un dîner d’amoureux pour qu’il vienne se mettre à table ? (C’est l’agent féminine). L’ami MOSA qui désire lui faire une fleur en allant lui faire cuire un œuf ? L’ami DINETTE pour l’inviter à un mini repas un midi ? L’ami CARÊME qui tombe le masque dans le but de le faire jeûner ? L’ami RONTON pour faire un bœuf ? L’ami TSOUKO et l’ami REILLE qui, de concert, se seraient mis dans la tête de le faire chanter ? L’ami NETTE pour participer à ses propres chatteries ? L’ami STIGRI pour faire une partie de carte à la mi-août ? L’ami LLION pour lui rugir ses richesses ? L’ami GALE qui aimerait se faire une toile boutonneuse ? L’ami ELLEUSE, fine guêpe, qui veut butiner malgré qu’elle ait le bourdon ? L’ami CROBE, avorton qui vient me baciller avec le dernier virus qu’elle a récolté dieu ne sait où ? L’ami COSE (cause) qui ne parle que de ses maladies de peau ou de potes ? L’ami TRAILLE lui menant une guerre d’enfer pour pouvoir photographier ses démons ? L’ami LITAIRE qui rêve de le mettre au pas ? Avec l’ami BIDASSE on ne se quitte jamais. L’ami SSILE pour lui lancer une fusée d’œillades ? L’ami RETTE pour lui faire de l’œil ? Ma petite, cette fois ce serait œil pour œil dent pour dent ! ! ! L’ami CRO (croc) qui a toujours la dent et se fait toute petite pour qu’il l’invite pour le déjeuner ? L’ami CROSCOPE qui souhaite qu’il le conseille sur un régime amaigrissant ? L’ami RADOR qui aimerait l’observer de son regard hautain ? L’ami RAGE en colère qui se fait des illusions ? L’ami QUETE (miquette) qui craindrait de lui réclamer de l’argent ? L’ami SSEL qui aimerait qu’il se poivre religieusement ? L’ami NARET et l’ami STIQUE(mystique) qui souhaitent l’entraîner dans un séminaire ? L’ami SSIONNAIRE qui lui enseigne sa position ? L’ami DON qui, comme il est très raide, lui fait cadeau de sa personne. L’ami SSISSIPI pour éditer un roman fleuve ? L’ami SSOURIS (souris) qui grignote l’ordinateur en faisant risette ? L’ami LAN (lent) qui l’emmènera se traîner en Italie ? L’ami GRATEUR (gratteur) qui lui aurait trouvé du travail à l’étranger ? L’ami NOIR qui voudrait le mettre à rude épreuve en Afrique ? L’ami STRAL qui aurait eu vent de son voyage aux îles d’or ? L’ami AMI qui rêve d’une grande plage avec lui ? L’ami TSUBISHI qui va lui faire essayer son bolide ? L’ami NERVE qui rêve de lui masser le cou en toute sagesse ? L’ami NERVOIS pour le coup de l’étrier ? L’ami DI qui lui lance des pics ? Elle n’était pas laide Lady,… dit ? L’ami RACLE pour gratter dans sa cour ? L’ami TEMPS pour faire une pose ? L’ami RABEAU pour ne pas rester de bois devant le Tiers-État ? L’ami TAINE qui prend des gants, faisant des pieds et des mains pour le séduire ; pour en finalité dire pouce ? L’ami ROIR qui n’a pas réfléchi et qui est resté de glace devant les alouettes sans têtes du dîner ? L’ami TOYEN sans doute pour faire le mur ? L’ami STERE (mystère) qui va enfin lui déboiser son secret ? L’ami NOIS (noye) qui, avec son visage d’ange, voudrait l’immerger ? L’ami KADO (cadeau) qui lui offre un jeu japonais ? L’ami TOSYL qui laissera l’effet se faire (les fesses faire) ? L’ami XOMATOSE qui désire qu’il l’appelle « mon lapin » ? L’ami OCHE (Hoche) qui, comme en général, va faire l’enfant ? L’ami NESTRONE qui, bien qu’encore dans le potage, laisse un message bien trempé ? L’ami ROBOLANTE qui lui propose d’aller jouer sur le champ pour empocher Des gains mirifiques ? L’ami PIERRE (oh !) pour que je lui décroche la lune ? L’ami CHELE (mère) qui cherche joyeusement son chat dans la rue du même nom ? L’ami XITE pour lui en faire voir de toutes les couleurs ? L’ami NUTERIE qui, bien que n’étant pas une lumière, souhaite le brancher ? L’ami LLE PATTE pour l’aider à trouver chaussure à son pied ? Dominique, qui a maintenant atteint un bon demi-siècle, doit stopper là, la mythomanie pour chausser ses lunettes « Allons-y l’ami souris » Premier message : « Viens sans faute à l’amicale de la mission, nous ne toucherons pas à la vache folle.» L’ami STEAK ( la mistake) Second message : « N’y allez pas, c’est un sale ami qui va vous saucissonner et ça sera pour vos pieds.» L’ami SFIT ( la miss feet). En souvenir de Simone Beaumont le Meitour L'original de ce texte nous a été remis par son mari, Patrice Beaumont le Meitour. |
"Adagio for a Schtroumpf" de Laurent Quenon
"Adagio for a Schtroumpf" Laurent Quenon
Des B.D. s’amoncelaient en piles dès l’entrée du magasin. J’en pris une. Quelle surprise ! Car sur la couverture de l’album s’étalait mon portrait, oui, mon portrait : c’était bien moi, moi tout dessiné, moi et je n’en revenais pas. Le libraire partit d’un grand sourire et me félicita : « Là je dis bravo ! ». Mon regard interrogatif l’incita à poursuivre : « Ca c’est de la promo ! ». Je bredouillais quelques mots, sortais un peu de monnaie et rentrais dare-dare chez moi, l’esprit vide et la B.D. sous le bras. Je verrouillais la porte et posais l’ouvrage sur mes genoux. Tout y était : ma peau bleutée, mon nez gascon et mes grands yeux caucasiens. On avait même poussé le vice jusqu’à doter le personnage du bonnet blanc que j’ai toujours trouvé très look et qui, du coup, en devenait grotesque. L’auteur s’était également servi de mon nom de famille, Jean-René Schtroumpf, d’une digne famille de l’Yser. Un sentiment profond d’insécurité prit subitement racine en moi. Après tout, me dis-je, est-ce si grave que l’on se soit inspiré -peut-être par hasard d’ailleurs- de ma conformation physique pour créer un personnage de B.D. ? Peut-être pourrai-je tirer l’un ou l’autre avantage d’avoir mon visage ainsi exposé… Et puis, j’aurais pu tomber pire : un Schtroumpf c’est plutôt sympa. On le laisse vivre. Qui s’en prendrait à lui ? Effectivement, les choses se passèrent assez bien. Les enfants m’entouraient pour me fêter, réclamant embrassades et autographes. L’enthousiasme des bouts de chou m’amusa quelques semaines jusqu’à devenir un carnaval horripilant. Je me mis à éviter les sorties d’école comme la peste, frôlant la crise de nerf au moindre cri d’admiration. Pour tenter de me défaire de ce trop plein d’affection assez inattendu, j’employais un subterfuge. Je me badigeonnais le corps de peinture noire pour faire disparaître les reflets bleutés de mon épiderme. Sur le coup, ça a plutôt bien marché. Je fus même accueilli à bras ouverts par la communauté camerounaise qui me prit pour l’un des siens. Nous partageâmes quelques repas forts festifs où j’oubliais pour un instant ma triste condition. Mais il fallut que sorte l’album « Les Schtroumpfs Noirs » de sorte que mon déguisement devint illico caduque. Pire : je ne pouvais pas sortir sans que les gosses ne cherchent à me mordre les fesses en hululant des « gnap! » à tire larigot. Il advint même que des mères indignées, croyant assister à un nouveau genre de perversion, firent appel à la maréchaussée. C’est quand ils se mirent à produire de façon industrielle des tasses, assiettes et bols à mon effigie que la coupe se mit à déborder du vase. Cela vous plairait-il qu’un marmot mal élevé et tartiné de confiture se régale d’un chocolat chaud dans ce qui représente votre tête ? Ou pire : y repique des saloperies de radis dans un fond de terreau ? Ou de la salade à couper ? Une jacinthe ? Et bien moi ça ne me plut pas. Pas du tout. Je suis réaliste. Nous vivons une époque troublée. Ca ne me dit rien qui vaille d’imaginer qu’apparaisse un jour à mes dépens cette manchette dans les journaux : « Un déviant mental a décapsulé le crâne de monsieur Jean-René Schtroumpf pour y repiquer ses poireaux ! » ; « Un cri à vous glacer le sang ! témoigne la concierge de l’immeuble » ; « La victime, transformée en légume à vie ». Affolé, je pris rendez-vous avec l’éditeur de la B.D. pour tenter de lui expliquer mes déboires. Mes ennuis s’aggravant au fur et à mesure que grandissait la popularité des lutins bleus, j’en fus réduit à porter l’affaire devant le tribunal de Nanterre. A mon grand étonnement, l’avocat général prétendit que je recherchais la publicité à travers ma ressemblance. « Il s’agit ici d’un problème d’ego ! », assena-t-il, clôturant son réquisitoire en me conseillant vivement une psychanalyse. L’argument fit mouche et je perdis le procès. D’autant qu’aucun des jurés ne voulait être tenu pour responsable par ses propres enfants de la disparition des Schtroumpfs ! Je devenais par-là même la copie, n’ayant plus qu’à subir mon sort sans broncher. Cette dépossession de moi me rendit fort amer. Ne supportant plus l’idée même de la vie, je tentais de me noyer. Au dernier moment, retenu par l’insupportable vision de milliers d’enfants atterrés par la noyade d’un gentil Schtroumpf, je réintégrais ma voiture. Un Schtroumpf noyé. Qui l’aurait compris de toute façon ? On ne peut pas être plus bleu que bleu. Alors que je ne croyais plus en rien, tout changea grâce au caprice d’un gosse de riche. Son père, un industriel Mosan, retrouva ma trace, entre les bas quartiers de Lille et le pont Mireille. Sans préambule il me proposa un véritable pactole annuel pour servir de cadeau d’anniversaire à son fils. Je n’y vis aucun inconvénient. D’autant que le gosse me paraissait gentil. Richard : ça ne s’invente pas. Depuis lors je joue au vrai-vrai Schtroumpf qui se prête à tous les jeux. Je borde Richard, j’accueille avec enthousiasme ses petits amis, je lui fais engloutir son quatre heure et je fabrique des fusées en carton pâte… Au moins suis-je protégé du monde extérieur. Mais si vous saviez comme des yeux d’enfant peuvent devenir cruels ! Quand Richard pique une colère, il envoie valdinguer tout ce qui est à portée de main. Pour le moment, je n’ai rien à craindre : mes nonante kilos me mettent à l’abri. Et puis, un jouet tout neuf, ça s’économise. Mais ça changera. Il va vieillir le Richard. Il en est des goûts des enfants comme du reste : ça change du jour au lendemain sans raison apparente. Et les changements d’idée sont sanctionnés de façon fort violente dans le coin. Plume, l’Oie Magique, a terminé sa vie dans le feu ouvert. Que va t’il advenir de moi ? D’ici là, chaque fois qu’il prend à Richard l’envie de dessiner, je fais tout pour l’en empêcher : hors de question qu’une telle mésaventure se reproduise ! Quelle schtroumpf !* * Quelle guigne ! |
"L'homme invisible" de Jacques Bardet
"L'homme invisible" Jacques Bardet Des B.D. s’amoncelaient en piles dès l’entrée du magasin. J’en pris une… quelle surprise ! Il s’agissait de cette série que mon frère et moi lisions assidûment durant notre enfance. Nous y consacrions des après-midi entière, assis à même le sol. Rien de surprenant à ce que ce brocanteur dispose de cette vieille série, mais une sourde intuition m’amenait à penser qu’il s’agissait de NOS bandes dessinées ! La tâche sombre en haut de la couverture, par exemple… Oublié sur un radiateur électrique, j’avais endommagé ce même numéro à cet endroit précis ! Je feuilletais les pages, oubliant le brouhaha des chuchotements qui tissaient un fond sonore arachnéen. C’est le cœur battant que j’arrivais aux dernières pages. Là, d’une écriture toute en rondeur, notre mère inscrivait au stylo-bille bleu l’année et le « prétexte » du cadeau : anniversaire, Noël, « petite souris »… Mais avant même d’en arriver à l’emplacement du sceau familial, je savais. Je savais que cette B.D. était celle qui m’avait tant fait rêver jadis. Je savais également que cette pile posée négligemment près de la porte, c’était TOUTE notre collection. Dans cette brocante, notre passé était en vente. Dans un autre contexte, tomber par hasard sur un élément surgit du passé eut été émouvant. En l’occurrence, une douloureuse colère commençait de gronder en moi. Depuis que mon frère s’était marié, une distance s’était doucement installée entre nous. Par la force des choses, dirons-nous. À la mort de notre dernier parent, nous fûmes amené à nous rapprocher Même si le contexte n’était pas heureux, je pris plaisir à le revoir ainsi que son épouse après ces années d’éloignement. Nous nous sommes acquittés sereinement des aigres obligations que convoquent ce type d’évènements : notaire, succession, partage du mobilier et des objets de la maison familiale. Je me souviens très bien de notre accord concernant notre collection de bandes dessinées à laquelle nous tenions tout autant l’un que l’autre. Il avait déjà deux fils et conserverait donc la série jusqu’à nouvel ordre. Nous sommes restés en contact téléphonique quelques mois durant. Brusquement rapprochés par la douleur, et la troublante sensation qu’une page de notre histoire se tournait. Que le temps nous avait joué un mauvais tour à tous les deux, alors qu’il nous semblait avoir appris à le maîtriser un peu… Puis ces mêmes « choses de la vie » nous éloignèrent à nouveau. Nous reprîmes nos places respectives, chacun du côté de son quotidien. Effectivement, je l’ai appelé. Nous avons convenu d’un premier rendez-vous auquel il s’est dérobé sous un prétexte futile. À ma seconde tentative, je lui proposais de passer à la maison. Après l’avoir attendu plus d’une heure, j’appelais chez lui pour lui dire ma façon de penser. Il devait être 22 heures, et il n’était pas rentré du bureau. En fait, il n’est jamais revenu de son bureau : on ne l’a plus JAMAIS revu. Il s’est littéralement volatilisé dans la nature. Avec son épouse, nous avons rapidement signalé sa disparition aux services de police. Puis engagé un détective privé. Puis un autre, et un autre encore. D’après l’un d’entre eux, il était très certainement parti à l’étranger. C’était le meilleur des scénarios à envisager. Tout cela s’est passé peu de temps avant que je ne rencontre Cécile. À l’heure qu’il est, notre petite fille va bientôt fêter son cinquième anniversaire. |
"Tous voisins" de Laurence Barrère
"Tous voisins" Laurence Barrère
Merci à Messieurs Morris, Goscinny, Uderzo, Van Hamme, Tardi, Franquin, Pratt, Leloup, Giraud, Walthery … et tous les autres ! |
"Rêve réél" de Dahee Kim
"Rêve réél" Dahee Kim Des BD s’amoncelaient en piles dès l’entrée du magasin. J’en pris une… quelle surprise ! Il y avait à la première page, une grande photo de Mickey et Minnie qui me souriaient en me tendant les bras comme pour m’inviter. Tout à coup, une lumière aveuglante m’éblouit et je fus prise comme dans un tourbillon, complètement étourdie, ne sachant ce qui m’arrivait. Lorsque je repris mes sens, je me retrouvai dans une petite maison bien meublée. Devant moi se tenaient Mickey et Minnie, en chair et en os .Toute étonnée, je me demandais si je n’étais pas en train de rêver. Mais non ! C’était bien réel. J’étais avec mes personnages de BD préférés. Il m’était difficile de parler mais je bafouillai quelques mots.Voyant que j’étais très choquée, ils essayèrent de me détendre en ajoutant : Nous sautâmes immédiatement dans la voiture et nous nous rendîmes au centre-ville. Ce que nous vîmes était inimaginable : les immeubles s’écroulaient par dizaines; il y avait des incendies; les enfants et les femmes criaient et pleuraient; les gens couraient dans tous les sens cherchant à se mettre à l’abri. La police, alertée, arriva sur-le-champ avec des voitures blindées, des lance-roquettes, des hélicoptères et leur armement lourd en vue de neutraliser le gros rat. Mais d’un coup de patte de l’animal transformait tous en pâté de rat. Le lendemain matin, tous les savants et les scientifiques vinrent examiner la bête et on découvrit dans son sang un étrange produit qu’ils n’arrivaient pas à déterminer. Il fallait absolument percer le mystère de ce produit sinon d’autres catastrophes de ce genre pourraient se produire. Au centre scientifique, je remarquai que tous les savants tous venus sauf le professeur Perlaboule. Cet douteux était précisément en vacances. Mickey fit ouvrir son bureau et les documents confidentiels qu’ils y trouva me donnèrent raison : C’était effectivement le professeur Perlaboule. Mais où le trouver ? Au fond du couloir, à gauche, je vis une porte. C’était la chambre du professeur Perlaboule. Tout doucement, le commissaire tenta de l’ouvrir mais la porte était fermée. Il fit alors appel au sergent Grobras qui d’un violent coup d’épaule fit voler la porte en éclats. Tout le monde fut choqué par la mort tragique du professeur Perlaboule. Plus tard après l’inspection du laboratoire, on trouva l’antidote du mégagrosisseur et on rendit aux pauvres bêtes leur taille normale. Mickeyville redevint la petite ville paisible qu’elle était. Cette même nuit, je m’endormis dans un sommeil très profond. Quand je me reveillai, j’étais couchée dans l’allée du magasin de journaux et des gens étaient autour de moi. Inquiets, ils se demandaient ce qui m’était arrivé. Je leur souris et dis que je venais de vivre l’aventure la plus fabuleuse au monde . Ils me regardèrent alors tous comme si j’étais folle, mais moi j’étais heureuse. |
"Gilmora au Pays Perdu" de Gilmara Delaunay
"Gilmora au Pays Perdu" Gilmara Delaunay Des B.D. s’amoncelaient en piles dès l’entrée du magasin. J’en pris une… quelle surprise ! Mon cœur s’arrêta de battre à cause de l’émotion. Je ne savais pas si je devais rire, pleurer ou simplement rester muette tellement j’étais stupéfaite. Je retournai chez moi (je ne sais comment car je ne faisais rien d’autre que de regarder la B.D.), puis, arrivée dans ma chambre, ouvris le tiroir gauche de ma vieille commode d’où je sortis une pochette en tissu vert. — C’est bien ce que je pensais…, me dis-je à haute voix. C’est tout à fait incroyable… Je dirais même plus : étrange. Sur ma vieille pochette verte, un signe bizarre était brodé avec du fil argenté. Ce signe, ce fut mon arrière-grand-mère maternelle qui l’avait cousu. C’est en tout cas ce que m’a dit mon père… Il m’a aussi dit que c’est un symbole de la famille Griumbo, la famille de ma mère. Cette pochette, qui a plus de cent ans, est un trésor familial; en effet, elle est transmise de générations en générations pour que notre famille perdure à jamais… C’est ce que me racontait mon père ! Mais maintenant qu’il est professeur à l’université, il n’a plus le temps de me raconter des histoires… Puis il dit que je suis grande, maintenant. Dommage, car j’aimais beaucoup quand il parlait de ma mère comme si elle venait d’un pays enchanté. « Mais elle était une fée », me dit-il un jour… Définitivement, je ne m’attendais pas à cette réaction de sa part. Je crois que ses espérances de retrouver ma mère avaient disparus depuis si longtemps, qu’il ne voulait pas me voir souffrir à mon tour. « Je serais forte, me dis-je. Et je la retrouverai. » Le week-end suivant, je me convertis en une vraie Sherlock Holmes ; le téléphone fut mon compagnon la journée entière, et mon meilleur ami se proposa même de m’aider. Il demanda à son père, écrivain de nouvelles, d’utiliser ses meilleurs contacts pour obtenir des informations sur l’auteur de la B.D. Je passai ainsi tout au plus deux semaines, jusqu’au jour où je retournai au magasin de journaux et m’aperçus qu’un nouveau numéro de « Gilmora » avait paru. À la fin de l’histoire, ce que je cherchais apparut comme pas magie : le site web de l’auteur était écrit en gras en bas de la dernière page. En quelques minutes j’étais devant l’ordinateur d’un cybercafé, écrivant à toute vitesse et les mains tremblantes, l’adresse du site qui serait ma seule chance pour arriver au bout de tout cela. Je n’avais rien dit à mon père. Je pensais lui faire la surprise lorsque je la retrouverai. Ainsi, le jour suivant, grâce aux merveilles de la technologie, je pris le bus et arriva à la maison qui correspondait à l’adresse que j’avais trouvé par minitel. Vous ne vous imaginez pas comment je me sentais ; mon cœur battait si fort que je crus que le sol tremblait en dessous de moi. La bouche sèche comme le désert du Sahara, je sonna. Une fois. Deux fois. Tr… — Vous désirez ? Et ce qu’elle me dit, c’est bien trop long pour que je vous l’écrive. La seule chose que vous saurez, c’est que je continue cette recherche, et je sens que chaque jour je me rapproche de plus en plus de ma mère. Où que j’aille, elle est déjà passée. On dirait qu’elle veut que je la suive. On dirait qu’elle laisse à chaque endroit un tas de sa poudre magique pour ne pas que je me perde, comme la fée qu’elle est. Lorsque je la retrouverai, je vous raconterai la fin de l’histoire. Mais en attendant, contentez-vous de lire des B.D. ; peut-être trouverez-vous quelque chose à chercher… |
"De l'autre côté du miroir" de Marion Wolfovski
"De l'autre côté du miroir" Marion Wolfovski Cher journal Lundi 1er Mercredi 10
Elle est immense, jolie et excentrique et surtout un peu farfelue, les meubles étaient rouges et blancs, toutes sortes de gadgets pendaient du plafond, chaque meuble parlait, si tu voulais rentrer dans la chambre, il fallait avoir le mot de passe car sinon, une fois que tu étais rentrée, des grilles descendaient de partout et tu étais prisonnière. Je lui ai demandé comment il s'appelait et il m'a répondu Rémo. Alors j’ai pu en conclure qu’il était un personnage de B-D. Après avoir fini de ranger la maison, nous nous sommes parlé très longuement et je lui ai dit que j’étais passionnée par la bande dessinée. Et il m’a expliqué qu’il était né dans une bande dessinée et qu’à l’âge de sept ans, il s’est extrait de son histoire et qu’à peu près tous les soirs, il y retournait. Je lui ai demandé s’il pouvait m’y emmener, et sa réponse à été « oui ». Il m’a dit que demain, j’y serai. Je n’ai pas très bien compris, mais il m’a dit c’est pas grave. On s’est quitté vers 21h00 et je suis tout de suite allée me coucher.
Le soir, quand je suis rentrée chez moi, j’ai tout raconté à ma mère et elle m’a répondu que je devais couver la grippe car pour dire ça, je dois avoir 40° de fièvre. Donc résultat, interdiction d’aller voir Rémo pendant une semaine.
Le surlendemain : |
"Mon étoile" de Zeinab Abdallah
![]() |
"Mon étoile" Zeinab Abdallah
Des BD s’amoncelaient en pile dès l’entrée. J’en pris une… Quelle surprise ! |
Sous-catégories
-
Archives
-
Cassettes Audio
- K7 Actualités
- K7 Archéologie
- K7 Astronomie
- K7 Civilisations
- K7 Colloques
- K7 Économie
- K7 Géopolitique
- K7 Histoire
- K7 Histoire de l'Art
- K7 Linguistique
- K7 Littérature
- K7 Médecine
- K7 Musique
- K7 Philosophie
- K7 Psychologie
- K7 Religion
- K7 Sciences Humaines
- K7 Sciences Naturelles
- K7 Sciences
- K7 Tables rondes
- Nos Photos
- Concours international de nouvelles
- Programmes précédents
- Liste CD des conférences
- Personnalités venues
- La Presse et Nous
-
Cassettes Audio